Cette chronique conte l'édifiante histoire d'un maréchal de France, de son vivant couvert d'honneurs : pour Sainte-Beuve sa « moralité essentielle » était un exemple pour la jeunesse. En réalité, massacres et appât du lucre furent les ressorts de sa vie : pour Victor Hugo, « ce général avait les états de service d'un chacal ».Il construit sa carrière sur la conquête de l'Algérie. Il applique la stratégie de la terre brûlée, affamant les populations, et des « enfumades », exterminant les habitants des villages : « Je me sentais un peu boucher. » Lors du coup d'État du 2 décembre, il massacre les Parisiens au canon. Vainqueur à la bataille de l'Alma, il meurt, emporté par une diarrhée incoercible, dans une guerre de Crimée qui vise , déjà , à établir un nouvel ordre mondial.
On lui fait des funérailles nationales.