Grande Ligne, 1943. La guerre fait rage de l'autre côté de l'Atlantique, mais ses échos retentissent jusque dans les chaumières québécoises. Depuis que Philippe, l'aîné de la famille Berger, a été capturé par les Allemands, Ignace et sa fille Élise ne reçoivent des nouvelles qu'au compte-gouttes.
Se laisser gagner par l'inquiétude n'est pas une option : en l'absence du fils, le bon fonctionnement du magasin général ne dépend plus que d'eux. Comme tous les villageois, ils tentent de traverser du mieux qu'ils le peuvent ces temps difficiles en attendant le retour des hommes partis au front. Lorsque le malheur frappe à nouveau, la responsabilité du commerce repose entièrement sur les épaules d'Élise.
En plus de pourvoir au nécessaire, la jeune marchande fournit à ses concitoyens un lieu de rassemblement et de bavardages. D'ailleurs, les conversations vont bon train alors qu'un groupe de prisonniers allemands vient d'être transféré dans la région. La méfiance envers ces étrangers attisera bien des rumeurs.
Marylène Pion a connu le succès avec ses séries d'époque, notamment Les infirmières de Notre-Dame et Le grand magasin. Elle nous propose ici une incursion passionnante au cœur d'un village rongé par les tourments.