« Peau de lapin », c'est le surnom qu'on donnait chez nous, à Sancoins, au peillerot du village.
Le peillerot, vous savez, cet homme qui passait dans les rues de chaque village soit avec une carriole attelée, soit avec un triporteur à moteur ou encore avec une 203 plateau selon les époques, pour ramasser les peaux d'animaux, les ballots de vieux chiffons ou encore la ferraille en criant : « Peau de lapin ! Peau ! » Si au siècle dernier chaque village voyait déambuler le sien, Lucien, le nôtre à Sancoins, eut une vie tellement riche en péripéties de toutes sortes qu'elle méritait bien que je lui consacre. Un roman ! L'idée ne m'est pas venue comme ça, du jour au lendemain.
Ce fut un jour de dédicace dans ma ville de cœur que je vis apparaître Marie-Jeanne, la fille de notre peillerot. Elle prit son courage à deux mains pour me demander si je me souvenais de son papa, et si je serais intéressé pour en relater l'histoire. Après l'avoir entendue toute une journée, l'idée me sembla formidable à tel point que j'en ai fait. Un roman biographique. Tout ce qui est relaté dans cette histoire a été vérifié et approuvé par Marie-Jeanne.