Court, rythmé, incisif, Pleurer des rivières explore les clivages sociaux et révèle les multiples visages de la détresse. Alain Jaspard se glisse derrière l'apparente vérité, souvent froide et implacable, et refusant de s'engouffrer dans les évidences, il prend un malin plaisir à les démonter.
Franck le savait, il n'aurait pas dû se laisser attendrir quand Sammy, fauché comme les blés, lui a parlé de son plan infaillible - sur le banc des accusés le constat est amer. Heureusement, Julien, leur avocat commis d'office, connaît ses dossiers et obtient facilement sa relaxe. Franck est un type bien, marié à Mériem et père de sept enfants. D'ailleurs la joyeuse bande vit, ou survit, sur l'aire des gens du voyage d'Argenteuil, où Julien fait leur connaissance.
Choc des cultures pour ce bourgeois parisien confortablement installé avec Séverine, auteur jeunesse à succès qui écrit pour les enfants qu'elle ne parvient pas à avoir. Et si rien ne prédestinait les deux couples à se rencontrer, le ventre fécond de Mériem va sceller un pacte dont ils ne pourront plus revenir.