En vacances sur l'île de Lanzarote, Henning décide soudain de s'éloigner de l'asphyxie familiale, d'un amour mêlé d'incompréhension et d'une paternité qui l'écrase : enfourchant son vélo, il entreprend une ascension harassante.
Arrivé au sommet de la montagne, il découvre une maison familière, et avec elle le souvenir d'un traumatisme enfantin. Dans cette même maison, à l'âge de six ans, l'absence inexpliquée de ses parents l'a laissé plusieurs jours durant seul responsable de sa soeur encore bébé. Le roman ressuscite chaque instant de cette expérience d'abandon qui se révèle la clef du mal-être de Henning.
Au-delà de l'empathie qui se tisse entre le lecteur et les deux enfants en détresse, Juli Zeh, à son meilleur, se livre à un travail vertigineux d'expérimentation psychique.