«L'homme est-il seulement un homo economicus ? Notre monde est malade, mais la crise économique actuelle, qui polarise toutes les attentions, n'est qu'un symptôme de déséquilibres beaucoup plus profonds. La crise que nous traversons est systémique : elle touche tous les secteurs de la vie humaine. Elle est liée à des bouleversements de nos modes de vie sans doute aussi importants que ceux advenus au néolithique, lorsque l'être humain a cessé d'être nomade pour devenir sédentaire.
Il existe pourtant des voies de guérison. En m'appuyant sur des expériences concrètes, je montre l'existence d'une autre logique que celle, quantitative et mercantile, qui conduit notre monde à la catastrophe : une logique qualitative qui privilégie le respect de la Terre et des personnes au rendement, la qualité d'être au «toujours plus». Je plaide aussi pour une redécouverte éclairée des grandes valeurs universelles - la vérité, la justice, le respect, la liberté, l'amour, la beauté - afin d'éviter que l'homme moderne, mû par l'ivresse de la démesure, mais aussi par la peur et la convoitise, ne signe sa propre fin.»