Deux enfants d'une douzaine d'années, l'un et l'autre de famille monoparentale, deviennent amis. Ensemble ils apprennent à formuler ce qu'ils ressentent. Ainsi s'imposent à eux les nuances du langage, la nécessité de nommer au plus près du sens les sentiments envahissants qui bousculent la fin de leur enfance et les peines enfouies dans leur mémoire. Sans compter la violence que leur impose l'incapacité de leurs parents à leur parler de la mort ou de l'abandon qui ont façonné insidieusement leur jeune existence. Un livre percutant sur la subtilité du langage, sa puissance de destruction comme son infini pouvoir de libération.