Il marche dans sa maison, dans les sentiers de son jardin et de ses souvenirs. Vers où? Vers qui? Celui auquel on donne le nom de Dieu? Ce Dieu qui l'a quitté sur la pointe des pieds à un tournant de sa jeunesse. On se retourne, il n'est plus là. A l'âge de la retraite, il se vide la mémoire de tout ce qu'on lui a appris à son sujet et entreprend de partir à sa recherche. Ce sera l'errance d'un sans mémoire à la rencontre d'un sans visage.
Avec une sincérité totale, mais saris aucune agressivité, Jacques Henrard tente d'arracher Dieu à ses prisons et à ses geôliers. Il développe le paradoxe d'un attachement viscéral à une Église dont il critique avec fermeté la sclérose, l'immobilisme fatal dans une époque qui galope.
Jacques Henrard a écrit une douzaine de romans et une vingtaine de pièces de théâtre dont plusieurs touchent au religieux.