« Mon Père c est, d une certaine manière, l éternelle histoire du père et du fils et donc du bien et du mal. Souvenons-nous d Abraham. Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu on fait à un enfant, qui oblige le père à s interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Édouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l Église, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ? Mon Père est un huis clos où s affrontent un prêtre et un père. Le premier a violé le fils du second. Un face à face qui dure presque trois jours, pendant lesquels les mensonges, les lâchetés et la violence s affrontent. Où l on remonte le temps d avant, le couple des parents qui se délite, le gamin écartelé dont la solitude en fait une proie parfaite pour ces ogres-là. Où l on assiste à l histoire millénaire des Fils sacrifiés, qui commence avec celui d Abraham. Mon Père est un roman de colère. Et donc d amour. »