Quand on croit à la politique, on a la manie du prie- dieu, de la messe, du sermon, des excommunications, de l eau bénite, du catéchisme, du bûcher, du bouc émissaire, du bréviaire, des burettes, des oraisons, mais surtout : des génuflexions.
Quand on n y croit plus et qu on est devenu un athée de la politique, on devient libre. Dès lors, on voit comment le cinéma politico-médiatique a pour fonction de nous laisser croire qu un changement d homme apportera un changement de politique, alors qu il n en est rien : il était évident que le nouveau président de la République serait un pion de l État maastrichien. Le mécanisme est programmé pour ça.
On pouvait, comme moi, ne pas se plier à ce simulacre de démocratie, ne pas prendre au sérieux cette palinodie. Regarder cette campagne en voltairien et la raconter au jour le jour n en demeure pas moins un geste politique : car déchirer le voile des fictions contribue au démontage de la servitude volontaire.