Une famille unie, heureuse et encore respectueuse des valeurs traditionnelles, a quitté sa terre natale au nord, pour suivre le flot des réfugiés et s'installer à Saigon. Une fois de plus, elle va se trouver emportée dans les tourbillons tragiques de l'Histoire. La guerre n'est pas visible pour les habitants de la capitale mais tout rappelle sa présence et ses menaces : la radio, les soldats en uniforme... Ce monstre froid avance la nuit, à pas de géant, avec le bruit des canons.
A travers l'histoire de cette famille confrontée à l'horreur de la guerre, c'est le destin tout entier du Viêtnam qui s'écrit avec du sang et des larmes : ce roman bouleversant commence par une sorte de litanie psalmodiée par la narratrice, pour s'achever comme une supplication.
Avec Les canons tonnent la nuit, s'ouvre une nouvelle fenêtre sur un pan totalement méconnu de la littérature contemporaine du Viêtnam : la littérature du Sud-Viêtnam des années 1960 à 1975.