Deux classiques de l'un des plus importants précurseurs de l'écologie politique au Québec réunis en seul volume ! Dans L'écosophie ou la sagesse de la nature, Serge Mongeau nous invite, à partir de ses propres expériences, à une profonde réflexion sur une éthique écologique. Au lieu de voir la nature comme extérieure à nous, comme un réservoir de ressources, il faut l'envisager comme un processus de vie dans lequel nous avons un rôle à jouer. C'est donc un autre mode de relation qu'il faut développer et ce sont les voies pour y arriver qu'explore ce texte dans lequel l'auteur préconise un respect sans idolâtrie de la nature et propose un certain nombre de balises pour que s'établisse une véritable symbiose entre la Terre vivante et les êtres humains. Dans La belle vie, Serge Mongeau s'interroge. Tous souhaitent faire « la belle vie », tous veulent être heureux, tous cherchent le bonheur. Mais. prend-on les bons moyens pour y arriver ? Quel pourrait être notre rapport au plaisir et au désir, émancipé du besoin de possession? La société de consommation offre de multiples biens à acquérir, une foule de services et une grande variété de moyens d'évasion. Cependant, bien des gens découvrent aujourd'hui qu'on ne peut tout attendre de la consommation, que la voie de la simplicité volontaire leur ouvre des portes vers un plus grand épanouissement, mais aussi qu'il ne suffit pas de simplifier sa vie pour trouver le bonheur. C'est donc à une réflexion plus globale que l'auteur a voulu donner accès en écrivant ce texte d'une grande beauté. Serge Mongeau esquisse divers chemins pour trouver le bonheur : vivre le moment présent, aimer, prendre le temps de vivre, jouer, se rapprocher de la nature, donner un sens à sa vie, simplifier sa vie, cultiver sa vie intérieure et s'investir dans des actions significatives pour changer ce qui n'est plus acceptable. Quand je relis aujourd'hui La belle vie et L'écosophie ou la sagesse de la nature, je constate qu'ils demeurent d'une actualité étonnante. Il ne s'agit pas là d'un constat réjouissant ; nous écrivons, nous constatons, nous suggérons des voies d'action et, vingt ans plus tard, nous voyons que nous avons été si peu écoutés. Il faut donc relancer la réflexion.