Trois thèmes principaux font l'objet de ce livre, qui pourrait aussi s'intituler : le Moi national et ses maladies. D'abord le nationalisme – ou plutôt
les nationalismes, car le mot peut recevoir plusieurs définitions : le nationalisme ouvert, issu de la philosophie des Lumières et des souvenirs
de la Révolution, et le nationalisme fermé, fondé sur une vision pessimiste de l'histoire, l'idée de la décadence et l'obsession de l'identité.
Ensuite, l'exploration des imaginaires et des mythes de l'extrême droite, voire de ses délires quand il s'agit de l'antisémitisme.
Enfin, le bonapartisme et le fascisme sur lesquels une historiographie récente est revenue.
Une synthèse irremplaçable sur les passions politiques des droites françaises de Boulanger à de Gaulle et de Drumont à Le Pen.
Professeur émérite des Universités à Sciences Po. Auteur de nombreux ouvrages, il a obtenu le prix Médicis essai pour Le Siècle des
intellectuels (1997) et le prix Goncourt de la biographie pour Madame de Staël (2010). Il publie au Seuil Les Derniers Feux de la Belle Époque.
Chronique culturelle d'une avant-guerre (1913-1914).