La torture pratiquée par l'armée française pendant la guerre d'Algérie a marqué durablement la mémoire nationale, au point de ne cesser de revenir dans l'actualité, souvent pour y nourrir des affrontements ou des scandales.
Grâce à des archives publiques enfin ouvertes et des témoignages de soldats et d'officiers, le livre de Hamid Bousselham analyse, outre le fonctionnement de l'institution, les gestes des tortionnaires, le discours et les ressorts de l'autojustification ainsi que l'engrenage de la violence individuelle et collective face aux fragiles barrières de la conscience ou de la morale.