C'est un hymne aux hommes perdus des années 1950 et 1960, de ceux qui ressemblent à Lino Ventura ou à Gabin, des petits gangsters qui
roulent des mécaniques et qui n'ont pas toujours le courage d'affronter la réalité. Ils aiment les femmes et les femmes le leur rendent bien car,
au-delà de leur carapace, ils sont émouvants. Parfois cruels. C'est surtout l'histoire de Mietek, un individu en déshérence, amoureux d'une
femme qui ne peut pas l'aimer. Mietek ne s'en sort pas, s'enlise dans des histoires dont le dénouement risque d'entraver sa liberté.
"Depuis pas mal de temps, je me disais que c'était fini les hommes, que c'était vraiment une espèce en voie de disparition – ce qu'on appelait les
hommes, c'était les derniers singes, quoi. J'ai écrit une cinquantaine de pages – et ils sont venus les hommes de ma jeunesse et ma jeunesse
avec. Mais dans toutes les histoires d'hommes, il y a une fille, et même il faut une fille – sans fille, pas d'homme. Et l'autre raison du livre m'est
apparue, c'était elle – ma fille, Cora. C'était pas une histoire d'homme que je voulais écrire, pas exactement, c'était une histoire de père et de
fille."
Richard Morgiève.