Chez la fille aînée de l'Eglise, on ne compte plus les princes condamnés par Rome. Riche en portraits et en anecdotes, voici une histoire de France hérétique. Une autre manière de lire la laïcité.
Hugues Capet – Robert II – Philippe I – Louis V – Louis VII – Philippe II – Louis VIII – Louis IX – Philippe IV – Charles V – Charles VII – Louis XI – Louis XII – Henri III – Henri IV – Louis XIV
La France fut peut-être " la fille aînée de l'Église ", mais les rois de France ne furent pas toujours des fils obéissants.
Entre le Xe et le XVIIIe siècle, alors que régnaient les Capétiens, seize d'entre eux ont ainsi subi les foudres ecclésiastiques : l'interdit, ou pire, l'excommunication. Tous – même saint Louis ! – se sont un jour ou l'autre opposés à Rome, rejetant par exemple le concile de Trente, ou allant jusqu'à récuser l'infaillibilité du pape. Certains ont même refusé de participer aux croisades.
C'est de cette volonté manifeste des rois de France d'imposer leur propre souveraineté, de leur refus radical d'être soumis à tous les pouvoirs étrangers (même aux puissances internationales de ces époques que furent le Saint-Siège ou l'Empire), qu'est née l'identité singulière du pouvoir politique dans notre pays.
C'est cette histoire d'amour et d'aversion, entre la religion et la politique, l'intemporel et le temporel, que raconte ici François-Marin Fleutot, avec une érudition époustouflante.