Intellectuel, homme politique, écrivain et historien, Jacques Benoist-Méchin (1901-1983) est l'auteur de mémoires d'une qualité littéraire et d'un
intérêt historique exceptionnel.
Jeune écrivain, ivre de musique, admirateur de Marcel Proust, Jacques Benoist-Méchin (1901-1983) cède au vertige de son époque. En 1936, les
jeux Olympiques de Berlin marqueront le début de sa fascination pour le national-socialisme, à tel point que, cinq ans plus tard, il prendra part
au gouvernement de Vichy en tant que secrétaire d'État chargé des rapports franco-allemands. Il relate ensuite sa descente aux enfers durant
les années 1943-1947, au terme desquelles il sera condamné à mort par la Haute Cour de justice. Gracié et libéré en 1954, il ne cessera, dès lors,
de parcourir le monde arabe, dont le premier il devina l'éveil.
Benoist-Méchin est l'un de ces personnages de l'Histoire qui suscitent les controverses les plus passionnées. Mais la valeur de cette
confession, d'une écriture magistrale et plus captivante que maints romans, est incontestable et capitale notamment pour comprendre le
phénomène totalitaire.
L'édition de ces souvenirs publiés après la mort de leur auteur est assurée par Éric Roussel, à qui l'on doit notamment des biographies de
Georges Pompidou, Pierre Mendès France, Charles de Gaulle, Pierre Brossolette, François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing.