Son père, Jules Sulitzer, homme d'affaires immigré juif de Roumanie, meurt lorsqu'il a dix ans. À 16 ans, il entre dans une entreprise de transport
au Moyen-Orient. Selon son éditeur, il devient à 21 ans le plus jeune PDG de France et fait fortune en vendant des gadgets (notamment des
porte-clés qui seront très prisés dans les années 1960 et 19704) repérés au Royaume-Uni et fabriqués en Extrême-Orient. En 1968, il intègre une
holding puis s'établit comme consultant financier.
En 1987, Pierre Assouline, directeur de Lire, relayé par Bernard Pivot dans Apostrophes, dévoile le système Sulitzer-Durand (Sulitzer n'écrit pas
ses livres), avec l'aide de Robert Laffont. Sulitzer riposte en livrant dans la presse les noms de ses collaborateurs, reconnaissant être un «
metteur en livre » et non un « auteur ».
La même année, Paul-Loup Sulitzer est l'une des têtes d'affiche d'un congrès international animé par Jean-Pierre Thiollet et organisé à Genève
par l'Amiic, une organisation genevoise à rayonnement mondial destinée à réunir architectes, investisseurs immobiliers et promoteurs (dissoute
en 1975).