Le terme « élite » initialement valorisant a été progressivement dévalué par les soubresauts de l'histoire et les héritages idéologiques. Mais loin de désigner une simple opposition de « classes », une sociologie des élites peut permettre, en se dégageant de la prégnance des faits politico-économiques et du poids de l'histoire, de comprendre les changements politiques et la structuration institutionnelle des pouvoirs.
Comblant le retard français en ce domaine, qui a souvent assimilé la réflexion sur les élites aux théories réactionnaires, cet ouvrage propose d'articuler une « vieille » théorie et sa « nouvelle » sociologie. Loin de céder à la tentation « oligarchiste » suscitée par le populisme ambiant, l'auteur nous propose ici un état des lieux des savoirs et des courants de la sociologie des élites pour une meilleure compréhension des dynamiques politiques et du fonctionnement des institutions d'État.