Si l'égalité entre les sexes définit l'horizon des femmes et des hommes de notre temps, il demeure que les unes et les autres s'assument en tant que sujets incarnés féminins ou masculins. L'expression de leur sexuation paraît ainsi relever bien davantage de leur inclination personnelle que d'une quelconque fatalité sociale ou naturelle.
Dans nos sociétés où les assignations de genre s'estompent et où les rôles sociaux et familiaux se désexualisent, la pleine maîtrise de sa singularité sexuée devient la marque même de l'individualité. C'est cette expérience subjectivement vécue que le présent ouvrage, fruit d'une collaboration entre chercheurs du Québec et de France, se propose d'étudier, dans un esprit pluridisciplinaire.
Abordant la question sous ses deux versants théorique et empirique, il met au jour un rapport à soi et au monde inédit, orienté vers l'horizon de l'égalité, déterminé par le primat social de l'individu, mais rebelle à l'indifférenciation d'un individualisme désincarné.