Recits de science-fiction I - J.-H. Rosny Aine
Après une enfance passée à Bruxelles, il suivit des études scientifiques touchant autant aux mathématiques qu'à la physique-chimie et aux sciences-naturelles. Il partit pour Londres en 1874, où il se maria. En novembre 1883, il s'installa à Paris1. Il publie, seul, son premier roman en 1886 : Nell Horn de l'armée du Salut. En 1887, il commença alors d'écrire et de publier, avec son frère, sous le pseudonyme de J.-H. Rosny. Pour Pierre Versins, et pour ce qui est des romans et nouvelles de science-fiction, « Il est indéniable que la part de l'aîné fut prépondérante. Son style et sa thématique sont assez reconnaissable. » Un sentiment partagé par Michel Desbruyères pour qui « le talent n'était pas tout à fait également partagé entre les deux frères.... C'était manifestement Joseph-Henri ... qui se trouvait être le véritable créateur. » Son premier ouvrage, Nell Horn de l'armée du Salut (1886), est influencé par le naturalisme. Il fut l'un des signataires du fameux Manifeste des cinq, critiquant Émile Zola. En 1887, il fit paraître Les Xipéhuz, dont l'action se déroule dans une lointaine préhistoire et voit se rencontrer humains et intelligence non-organique (certains commentateurs récents parlent d'extraterrestres, mais rien dans la nouvelle ne permet de prétendre que cette vie minéralo-électrique provient d'ailleurs que de la Terre). Rosny partagera d'ailleurs son «oeuvre fantastique » entre récits de science-fiction (dont le terme n'existe pas encore) et récits préhistoriques, comme Vamireh (1892, écrit avec son frère et considéré comme le premier véritable roman préhistorique) et surtout La Guerre du feu (1909). C'est en 1897, que J.-H. Rosny est nommé chevalier de la légion d'Honneur.
Ses oeuvres de « science-fiction » les plus connues comprennent Le Cataclysme (1888, repris en 1896), Un Autre Monde (1895), La Mort de la Terre (1910), La Force mystérieuse (1913), Les Navigateurs de l'infini (1925). Il reçut la Légion d'honneur en 1897. En 1908, les frères Rosny cessèrent de publier conjointement : Joseph-Henri signa dès lors « J.-H. Rosny aîné », et Séraphin-Justin « J.-H. Rosny jeune ».
Dans son testament, Edmond de Goncourt nomma les frères J.-H. Rosny pour faire partie de la Société littéraire des Goncourt. Plus connue sous le nom d'Académie Goncourt, elle a officiellement été reconnue le 1er mars 1900. Le premier Prix Goncourt fut attribué le 26 février 1903. J.-H. Rosny aîné en sera le président de 1926 jusqu'à sa mort en 1940, date à laquelle J.-H. Rosny jeune prend sa succession.
« Rosny, le prodigieux Rosny, disait Jean Ray, que son tempérament portait à l'hyperbole. Pour une fois, il se pourrait bien qu'il n'ait point tellement exagéré. »
Le Monde
« Dans un langage hugolien, parfois visionnaire et parfois étonamment désuet, Rosny Aîné décrit l'homme face à des êtres, des civilisations, des manières de penser différentes. »
Le Figaro
« Propres à séduire tous les amateurs de science-fiction véritable, ces récits de Rosny Aîné feront connaître à de nombreux lecteurs � l'ignorant peut-être encore � l'importance de la littérature française d'anticipation. »
Les Nouvelles Littéraires