A Santa Teresa, quatre-vingt-cinq pour cent des homicides sont élucidés. Pour moi, les victimes des crimes restants sont un peu comme des âmes errantes, qui rôdent autour de moi en essayant de me chuchoter le nom de leur assassin. Lorna Kepler, par exemple, morte mystérieusement quelques mois plus tôt. Une séduisante jeune femme de vingt-cinq ans, qui menait à l'évidence une double vie si l'on en juge par la cassette qui vient d'être envoyée anonymement à sa mère. Secrétaire modèle pour la municipalité d'un côté et interprète de films pornos de l'autre. Quelqu'un aussi qui avait réussi à mettre à gauche un demi-million de dollars... La seule question bien sur est de savoir qui a été assassinée : la nymphomane toujours prête à flirter avec le danger, la gentille employée à la santé fragile ou la spéculatrice avisée ?