Deux inconnus, mais tous les deux grecs, se rencontrent dans un train. Le premier est silencieux et attentif, le second bavard et par moment belliqueux. La conversation, quasi à sens unique s'engage, et le second lance le premier sur « Victoria » ce quartier dont l'évocation le rend tout à la fois nostalgique et en colère. Nostalgique de ce que Victoria a pu être pendant sa jeunesse, mais agacé et énervé quand il constate ce qu'il est devenu, ce que les étrangers qui se sont implantés ont pu faire de son cher Victoria. Mais son histoire n'offre pas que le constat d'un échec programmé de Victoria, le second passager a également une solution quant au problème des immigrés qui détruisent Victoria. Son histoire, son quasi monologue est entrecoupé par d'autre monologues, des histoires, d'autres personnes vivant là-bas ou aillant vécu là-bas.
Victoria n'existe pas est un texte court, dense, fort en symbolique et aux propos beaucoup plus percutants qu'une simple histoire. Ce texte, est une formidable source de réflexion quant au devenir d'un peuple et surtout au devenir de la population grecque. Malgré l'apparente légèreté du dialogue, les monologues qui entrecoupent ce dernier ainsi que certains propos d'un des deux personnages sont des plus percutants et renvoient indéniablement à une actualité contemporaine de ces derniers mois.