Les cloches de l'église de Marstrand appelaient à l'office dominical de dix heures trente, mais on ne les entendait pas sur Hamneskär où deux maçons polonais venaient de se mettre au travail. Ils s'échinaient à réparer une cloison dans l'ancien cellier lorsque, soudain, elle s'effondra. On aurait dit que le mortier n'avait plus la force de porter le lourd secret que la bâtisse gardait depuis si longtemps. Le mur éventré révéla une autre pièce ayant jadis appartenu à la famille du gardien de phare. Dans la pénombre gisait un corps humain. Son visage était tourné vers ses visiteurs comme s'il les avait attendus. Les Polonais poussèrent un cri avant de se signer en toute hâte. Un roman d'atmosphère, à l'écriture subtile et au rythme époustouflant, qui met le doigt sur la délicate question de la position de la Suède pendant la Seconde Guerre mondiale.