Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, la ville d'Alexandrie éclaire le monde par la lumière de son phare et l'étendue sa bibliothèque. Le monde alors connu, cela va de soi. Et dont on ne sait jusqu'où il s'étend. Là, à la cour du roi Évergète, des hommes savent vivre en bonne intelligence, tels Théo et Ératosthène qui refont dans leurs discussions le monde. D'ailleurs est-il plat ou est-il rond ce monde ? Et comment en comprendre le mécanisme ? Qu'est-ce qui se trouve au centre de l'univers : la Terre, le Néant ou le Feu ? Ératosthène le savant a pour mission de connaître les limites de la terre, il doit présenter à son roi une cartographie du monde connu, l'�koumène Les Cheveux de Bérénice est un roman sur l'aventure du savoir. Denis Guedj a en effet le talent de distiller, au cours des discussions opportunes de ses protagonistes, des petites leçons d'arithmétique, de physique, de mathématique et de philosophie. Car c'est là précisément que se trouve le n�ud de l'aventure de ce livre : nous faire comprendre comment une civilisation effectue une véritable révolution en passant du mythe à la science. En même temps, dans ce monde, la part de la légende et du mythe sait garder toute sa place, à l'instar de ces fameux cheveux de Bérénice, une reine qui se tonsura et tendit sa chevelure en offrande aux dieux pour conjurer la souffrance et l'absence de l'être aimé et favoriser son retour. Le tout fait des Cheveux de Bérénice un livre intelligent, sensible et abouti.