On aime juste pour être aimé en retour. Puis, si on a la chance infinie d'aimer et d'être aimé en retour, on sabote tout. On se déplace de ville en ville. On rencontre du monde. Plein de monde. On accumule des expériences de vie qui finiront par se fondre dans le tas, par ne plus rien valoir, par ne plus avoir de sens. Je suis tellement vide que le vide pèse. Repartir à zéro. Peser sur rewind. Revenir plusieurs mois en arrière et partir comme pour la première fois. Avant l'Asie, avant tout. Jésus, j'en peux plus. Mon coeur est une bombe à retardement. Faites que je n'explose pas. Ou, si j'explose, faites que le coup soit fatal, sans douleur et permanent. Je suis un chien qui court après sa queue à l'infini, un alcoolique qui quête son avant-avant-dernier verre, une mère qui n'aura jamais d'enfant.» Ariane lâche tout et décide de s'en aller. Pour faire quoi? Un voyage. Une pause de la vie. L'Argentine, le Cap-Vert, l'Inde, la Belgique, l'Irlande. Parfois, il faut juste s'étourdir pour ne plus penser. Mais partir, est-ce la solution quand on est perdu ?