Cette synthèse (initialement parue en 2004 chez Aubier) sur le Moyen Age, de l'an mil à 1492, examine la mise en place de la féodalité et les différents thèmes qui structurent la société médiévale : son rapport au temps, à l'espace et au statut de la famille.
Présentation de l'éditeur : Sombre repoussoir des Lumières et de la modernité, le Moyen Age peine à se défaire de sa mauvaise réputation. Pourtant, au coeur de ce millénaire, se loge une exceptionnelle période d'essor et d'élan créateur, déterminante pour la destinée du monde européen. Réputé anarchique, le système féodal repose en fait sur une organisation sociale efficace, qui, dès les Xe-XIe siècles, regroupe les populations au sein de villages où la domination des seigneurs s'exerce de manière vigoureuse et équilibrée. Véritable colonne vertébrale de la société, l'Eglise assure la cohésion de ces entités locales tout en conférant à la chrétienté une unité continentale et une prétention à l'universalité. De là une civilisation profondément originale, dont les manières de percevoir et de vivre le temps, l'espace, l'au-delà, l'âme et le corps, la parenté ou encore les images révèlent les tensions et les paradoxes. Par-delà les crises et les couleurs contrastées de la fin du Moyen Age, c'est la force expansive de la chrétienté féodale qui pousse les Occidentaux vers les rivages du Nouveau Monde et la conquête du continent américain. Et si le féodalisme, traditionnellement considéré comme l'âge de la stagnation et de l'obscurantisme, était l'un des ressorts oubliés de la dynamique par laquelle l'Occident a imposé sa domination à l'Amérique d'abord, puis à l'ensemble de la planète ?