La Semaine Sainte relate la semaine du 19 au 26 mars 1815 :
alors que Napoléon, évadé de l'île d'Elbe, a débarqué au Golfe Juan et remonte vers Paris pour reprendre le pouvoir (épisode dit des Cent jours), le roi Louis XVIII et l'ensemble de sa Maison décident de fuir Paris.
Le roman accompagne le roi, son entourage et son armée jusqu'à Béthune, où le souverain décide de gagner la Belgique.
Une indescriptible cohue l'accompagne, une foule de gens qui courent aussi vite qu'ils le peuvent de Paris à Béthune.
C'est la Maison du Roi, la cour, les dignitaires, des maréchaux, les troupes qui sont restées loyales.
La France, encore une fois, se trouve partagée en deux.
Il y a la France du passé qui fuit avec Louis XVIII, et celle du présent, ses aspirations, ses espoirs, qui regarde du côté de Napoléon.
L'empereur est-il plus proche de la Révolution, plus proche du peuple que les Bourbons ?
Ce roman est le tableau de tout un peuple à un tournant de son destin, c'est l'immense poème épique d'une société saisie au milieu de ses convulsions les plus caractéristiques.
C'est une somme poétique, historique, romanesque, l'un des plus beaux livres d'Aragon.