Le personnage de ce nouveau roman de Gilles Archambault s'appelle « Gilles Archambault ». Auteur de livres intitulés Une suprême discrétion, Les Pins parasols ou Un après-midi de septembre, ce Gilles Archambault fictif a quatre-vingts ans et est veuf depuis quelques années. Malgré la présence de son fils et de quelques vieux amis, la solitude et la mémoire sont devenues son lot quotidien, il n'a plus de vaines espérances, et il n'oublie jamais que le temps va bientôt lui manquer. Mais voici qu'apparaît Anouk. Elle a trente-cinq ans de moins que lui, elle est vive, passionnée, assoiffée d'amour ; bref, elle est la vie même. Il sait qu'elle n'est pas pour lui, et elle le sait aussi.
Roman de la mélancolie et de la désillusion, de l'amour impossible et du désir fou, tableau d'un esprit et d'un cour à la fois tendres et écorchés, ce livre ne dépaysera pas les lecteurs déjà familiers de l'ouvre de Gilles Archambault, qui y retrouveront cette voix émue, un peu brisée, et ce regard ironique et compatissant qui lui appartiennent en propre.
Mais ils y découvriront en même temps une facette inattendue de son art de romancier, ne serait-ce que dans la manière dont il y fait s'entrecroiser au point de se confondre l'autobiographie et la fiction, le récit amoureux et la méditation sur l'écriture. Rarement ouvre de maturité aura été si audacieuse et surprenante.