Dès le début de la Première Guerre mondiale, la rumeur se propage, à l'arrière comme au front : beaucoup se déroberaient à l'impôt du sang, planqués plus ou moins confortablement mais toujours à distance des tranchées... Voici, pour la première fois, l'histoire de cette rumeur, de sa montée obsessionnelle jusqu'à sa quasi extinction au moment de Verdun. L'auteur la confronte à une réalité plus modeste, complexe et même ambiguë ; il montre l'inadéquation de mentalités façonnées à l'héroïsme "à l'ancienne" avec les réalités d'une guerre de masse où l'individu n'est plus que chair à canon ; il enquête sur la manière dont les autorités ont géré l'affaire, prétexte à un renforcement du contrôle sur la société comme à de grands moments de manipulation idéologique.
Enfin, l'auteur nous retrace le parcours de 4 embusqués-type, dont le peintre Fernand Léger.