Dans Figures de l'épouvante grecques de l'antiquité au présent, Maria Patera examine un aspect mal connu de la pédagogie grecque, celui de la peur, illustré à travers des récits principalement destinés aux enfants à propos des épouvantails Lamia, Mormô, Gellô et Empousa. Ces quatre figures féminines appartiennent aux chambres enfantines et aux contes de bonnes femmes. Chacune d'entre elles matérialise un aspect de l'épouvante à travers ses façons d'agir et ses traits caractéristiques ( métamorphose, hybridité, anthropophagie, etc.). Un examen diachronique permet de comparer les personnages anciens à leurs homonymes byzantins et néo-grecs et de déterminer leurs fonctions respectives dans chaque contexte historique, religieux et culturel donné.