Chef de file de la scène littéraire japonaise, à l'instar de Haruki Murakami et de Ryu Murakami, Hitonari Tsuji signe un roman audacieux et brillamment composé. Une œuvre intense, émouvante, une réflexion sur la mémoire, la mort, l'amour. Dans l'île de Hokkaido, où il tourne ce qui doit être son chef-d'œuvre, le grand réalisateur Inoue, quatre-vingts ans, attend. Il attend de retrouver la lumière qui flottait sur Nankin en 1937, lors de la prise de cette ville chinoise par les troupes japonaises. Cette lumière qu'il a toujours gardée en mémoire. Shiro, responsable des décors sur le tournage, attend lui aussi. Que son frère Jiro, grièvement blessé après un règlement de comptes mafieux, sorte enfin du coma, de ce sommeil profond où il vit et revit inlassablement son enfance. Fujisawa, un yakusa, attend fébrilement de retrouver un cartable d'écolier qu'il avait confié à Jiro. Un cartable au contenu si précieux, si dangereux qu'il a des airs d'apocalypse. Ils attendent. Que l'amour les délivre de la douleur. Que l'art leur apporte la rédemption. Que se referment enfin sur eux les blessures de l'Histoire... Polar philosophique mêlant les dimensions du rêve et du réel, du fantasme et du souvenir, En attendant le soleil entraîne le lecteur dans une vertigineuse traversée du XXe siècle.