Dimanche 14 juillet, 11h20.

Le défilé s`achève. Place de la Concorde, les personnalités qui ont pris place dans la tribune officielle regardent avec intérêt s'approcher la vague des vingt-quatre hélicoptères anti-chars qui font l'orgueil du ministre de la Défense. Ballet parfaitement réglé, évolution impeccable. Soudain... L`un des pilotes semble perdre le contrôle de sa machine et les spectateurs, horrifés, voient les trois appareils de tête, étroitement imbriqués, tomber droit sur le terre-plein, à l"entrée de la place. En quelques secondes tout s'embrase. De la tribune, où se trouvaient le Président, les présidents des deux Assemblées et la presque totalité du gouvernement, il ne reste plus rien.

Comment la France, que l`on dit fragile, va~t-elle sortir de ce drame sans précédent? Sur une crise de cette ampleur, la Constitution est muette. Qui va assumer le pouvoir exécutif? Les institutions vont-elles continuer à fonctionner ou bien le pays sera-,t-il livré l'anarchie, aux extrémistes de tout bord, aux convoitises extérieures? Et la classe politique, comment va-t-elle réagir? Verra-t~on s'exacerber les passions, les intrigues?

Partant d'une hypothèse tragique, les auteurs de cette fiction n'ont pas écrit une livre noir. Ils connaissent trop bien (ce qui les oblige à garder l'anonymat) les hommes qui nous dirigent ou qui pourraient nous diriger pour ne pas s'amuser à imaginer leur réaction, leur discours, leur attitude.
La conclusion pourra surprendre. Elle s'inscrit pourtant dans la logique de ce pays.


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