Henriette Cadieux mène une existence agréable chez ses parents et rêve de devenir notaire comme son père. Mais une jeune fille n'a d'autre avenue que le voile ou le mariage dans ce Montréal puritain et religieux du début du XIXe siècle. C'est auprès de François-Marie-Thomas-Chevalier de Lorimier, dont elle tombe éperdument amoureuse avant de l'épouser en 1832, que son futur se dessine. Elle se joint avec lui à la cause des Patriotes et subit le lot de tourments, de peur et de misère qui s'y rattache. La mort de trois de ses enfants, l'exil, puis le reniement par sa propre mère et la société en laquelle elle croyait affligent la pauvre femme. Après la rébellion des Patriotes, qui entraîne la pendaison de son mari le 15 février 1839, Henriette entreprend un long et pénible veuvage. Elle vit recluse et indigente avec ses enfants et sa belle-soeur, mais aussi avec le lourd héritage de son défunt époux. Elle maintient vivante l'image de Chevalier de Lorimier en soutenant silencieusement la lutte de ceux qui sont restés fidèles au parti, même après la tragédie...