Cette évocation de la vie en Brière, veut l'esquisser, avant qu'il ne soit trop tard et que les derniers survivants disparaissent avec leurs souvenirs.
Le sol tourbeux de la Brière, n'avait pas été exploré, lorsqu'en 1958, A. Vince en fit une coupe et publia "Notre Brière", son origine... Des géologues de l'Université de Nantes ont pris le relais.
Mais restait à saisir sur le vif, la vie des ancêtres qui ont créé ces réseaux de canaux qui enserrent les isles.
Que n'a-t-on pas fabulé sur leur compte ! Une revue littéraire « Le Lycée armoricain » par exemple : ...Nous voici devant une cabane... entrons; un nuage épais remplit l'enceinte, ondoie, tourbillonne au gré du vent... Peu à peu à travers cette atmosphère nébuleuse, vous croyez apercevoir des fantômes qui se meuvent lentement... Aux quatre coins du taudis, quelques grabats recouverts de sacs de laine, sur lesquels s'entassent pêle-mêle, hommes, femmes, enfants et valets...
C'était le temps où le citadin n'avait que mépris pour le chaume, la vie au grand air : le rural n'était, à ses yeux, qu'une brute, émergeant à peine de l'animal !
A propos de l'auteur :
Augustin Vince, plus connu sous le nom de «l'abbé Vince», disparu en 2003, docteur en géographie, a été l'un des meilleurs spécialistes de ce terroir aux marches de la Presqu'île guérandaise. Il a laissé de nombreux ouvrages sur ses divers aspects, dont ce Briérons naguère... qui n'a pas pris une ride.