Fascinante et controversée, l'hypothèse-culte des écologistes - la Terre considérée comme le plus grand organisme vivant, Gaïa - est discutée ici par son inventeur même, qui montre que, si notre planète n'a pas toujours eu le visage que nous lui connaissons, c'est qu'il y a eu plusieurs âges correspondant à la prédominance d'espèces très différentes : d'abord les anaérobies s'alimentant de méthane, puis les aérobies (dont nous sommes) qui consomment de l'oxygène, poison violent pour les premiers. Lovelock nous décrit l'histoire de notre Terre dans une perspective globale, très différente de celle qui sépare sans appel géologie et biologie. Il conclut à notre responsabilité : en trois siècles, l'humanité a davantage modifié le visage de Gaïa que l'évolution naturelle en des centaines de milliers d'années.S'il ne doute pas que la Terre retrouvera un équilibre aujourd'hui chamboulé par l'activité industrielle, Lovelock suppose que ce pourrait être au prix de la disparition des hommes, dont le règne ne représenterait donc que l'un des âges de Gaïa... Né en 1919, James Lovelock est l'auteur de L'Hypothèse Gaïa, un livre qui secoua le monde scientifique au début des années soixante-dix et rencontra un très grand succès auprès du public.