Juillet 1977, au Sud des États-Unis. Mélina Flores est une belle trentenaire travaillant depuis son enfance dans la ferme laissée par ses parents, au Texas. Elle n'a jamais quitté l'État, ni même été plus loin que le bout de paysage en face de sa fenêtre, prisonnière de ce désert texan dans lequel elle comptait passer le restant de ses jours. Des jours éreintants et futiles, minable serveuse n'espérant rien, comme si Mélina avait toute la vie devant elle. Toute la vie devant elle... Mais son destin bascule le jour où l'on vient lui annoncer qu'il ne lui reste plus qu'une semaine à vivre et qu'il lui faudra payer une somme de plus en plus élevée en fonction des renseignements qu'elle souhaite obtenir sur les circonstances exactes de sa mort.
Malgré les premières appréhensions, Mélina constate bien vite que ce n'est pas une plaisanterie et que les deux hommes qui viennent de frapper à sa porte sont prêts à tout pour servir le Destin, ce Destin auquel personne ne peut échapper. Commence alors pour elle une effroyable et palpitante course contre la montre. Elle éprouvera en une semaine, ce que l'on vit dans toute une existence. Entre les douleurs de l'amour, l'amitié qui trahit, le sexe débauché, l'alcool facile et les petits bouts de rêves qui flottent au-dessus des dollars et du sang. Il lui faudra donc apprendre le prix de la vie, la saveur que cette dernière peut offrir à ceux qui savent s'en délecter et ce, avant qu'il ne soit trop tard...
Sur les pas littéraires de John Fante et de ses errances américaines, dans les frasques décadentes de Jack Kerouac et dans l'esprit paranormal des romans de Stephen King, "La Mort devant soi" s'offre comme un hommage à la philosophie d'Arthur Schopenhauer qui nous enjoint de savourer l'existence. Un hymne à la vie et à la liberté.
Une romance impossible, une célébration de l'amitié et de la puissance des souvenirs d'enfance. Mais aussi un road-trip duquel vous ne ressortirez pas indemnes. Ce roman nous entraîne dans une réflexion brutale mais nécessaire, sur la préciosité de l'existence, sur fond de déchéance et de nostalgie américaine. Un nouvel "Easy Rider" à savourer avec ivresse et folie...