Quand on est un télégraphiste dont l'opulence est loin d'être le pain quotidien et une jeune écolière d'une famille plutôt aisée, l'amour est sans doute le meilleur moyen pour se compliquer la vie. Mais l'amour, aux Caraïbes, a pour soeur aînée la déraison. Florentino, amoureux de Fermina, va connaître cet état second dont les symptômes - plaisirs subtils de l'attente et souffrances de l'éloignement - sont si proches d'une maladie mortelle.
Mais lorsqu'il commença à attendre la réponse à sa première lettre, son anxiété se compliqua de diarrhées et de vomissements verts, il perdit le sens de l'orientation, souffrant d'évanouissements subits, et sa mère fut terrorisée parce que son état ne ressemblait pas aux désordres de l'amour mais aux ravages du choléra.
Bientôt, plus terrible que les craintes de la mère de Florentino, se dresse la volonté du père de Fermina, bien décidé à briser par tous les moyens la promesse d'un amour éternel...
Cette histoire d'un amour impossible n'aurait rien d'original si elle n'était écrite de la main de Gabriel Garcia Marquez, qui se joue de nous en nous emportant dans le fleuve de cette histoire et les courants violents des sentiments. Le Prix Nobel de littérature prête aux Caraïbes toutes les raisons qu'il faut pour souffrir les mille tourments du coeur et au lecteur l'obligation d'une lecture boulimique, ne lui laissant aucune chance de reprendre son souffle. On s'en échappe avec l'envie de mourir d'amour ou du choléra, ce qui revient au même.