Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaîne de la mort se mette en marche.
Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New York à Los Angeles, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 %.
Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés.
Ils ne se connaissent pas, pourtant chacun veut rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille Noire de cent huit ans dont dépend leur salut commun.
Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rôde l'Homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg.
L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau.
C'est la fin des Temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.
"Le fléau" est vraiment un must have pour tout ceux et celles qui ont lu, ou qui liront Stephen King.
Il est vrai que l'histoire peut sembler longue à se mettre en place mais en réalité, cette longue mise en place est nécessaire pour que l'on puisse saisir l'ampleur de l'histoire et notamment s'attacher aux personnages hyper bien détaillés qu'ils sont si nombreux et la plupart du temps, attachants.
Tout est bonnement hallucinant, tant d'un point de vue descriptif sur les effets d'une épidémie que sur l'introduction des protagonistes. La narration ne perd jamais le lecteur, puis le rythme est ajusté bien comme il faut. Et surtout cette ambiance post-apocalyptique qui est délicieuse avec ses deux micro-sociétés qui se forment très différemment avec en
prime, les superbes analyses sociologiques du professeur Bateman.
Le côté "religieux" de l'histoire est très bien implanté dans le décor et colle parfaitement au thème de l'affrontement final.
La construction du récit est très cinématographique, servie avec une intrigue haletante au suspense permanent. Et le point fantastique (si cher au grand Maître King), fait une apparition subtile au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture.
L'auteur en a fait de ce bouquin, une oeuvre mystique, violente et émouvante. Une très belle épopée du bien contre le mal dans la lignée du "Seigneur des Anneaux".
Un sublime chef-d'oeuvre intemporel, une épique passionnante et époustouflante. A lire et à relire sans modération ce grand classique Kingien.