Même si le beau temps n'est pas forcément au rendez-vous lorsqu'on a choisi de descendre les rivières britanniques en péniche, découvrir un cadavre à l'avant de son bateau n'est pas prévu dans les inconvénients de la croisière...
La police de Castlemere ne sait que faire de cette jeune femme, apparemment battue et complètement nue, dont personne n'a signalé la disparition. Et le superintendant Shapiro n'est pas au bout de découvertes étranges : après l'inconnue, c'est au tour d'un mouton de passer de vie à trépas, apparemment assassiné par un tueur professionnel.

En 1943, le chimiste suisse Albert Hofmann (né en 1906), travaillant sur certaines propriétés cardio-actives des champignons, découvre, par hasard, une substance aux vertus hallucinogènes : le LSD. On sait quelle fut l'importance du LSD dans les années " psychédéliques ". Ernst Jünger, qu'Albert Hofmann rencontra très tôt, Cary Grant, Aldous Huxley, Allen Ginsberg, William Burroughs, Thimothy Leary contribuèrent à populariser cette substance, tout d'abord utilisée en psychothérapie, puis attachée à la beat generation, devenant alors le symbole d'une contre-culture de désobéissance civile, avant d'être interdite en 1967. Cette rencontre avec un vieux sage, conscient des dangers de sa découverte, est l'occasion de réfléchir sur le rôle des drogues dans la création artistique et dans l'évolution des civilisations.

Antonio Gnoli est journaliste et franco Volpi enseigne la philosophie à l'université de Padoue.

Dans une lettre adressée à son fils, le narrateur raconte son terrible voyage aux Enfers. Ses compagnons de route : son chien Pierre le Noir, la belle et jeune Morwyn qu'il aime et qu'il essaye d'arracher aux griffes de son père le sinistre vivisecteur. Parcourant les espaces infernaux en un périple qui, parfois, rappelle les « voyages » de Jules Verne, il fait des rencontres plutôt insolites : Torquemada, le marquis de Sade, Néron, Socrate, tels sont quelques-uns des protagonistes de cette saga fantastique. Hanté par les spectres de la torture et des ravages de la science moderne, le héros nous entraine dans une étonnante épopée de l'après-vie. Au terme de sa quête, découvrira-t-il le secret qui permettrait aux hommes d'échapper au grand holocauste ?
Grand roman mythique et initiatique, dans la lignée de l'Enfer de Dante et du Faust de Goethe, Morwyn se lit aussi comme un passionnant roman d'aventures.
Cette oeuvre du célèbre écrivain anglais John Cowper Powys date de 1937 mais, inexplicablement, elle était encore inédite en français alors qu'elle a conservé toute sa puissance visionnaire, toute« sa magie romantique. L'auteur des Enchantements de Glastonbury et de Givre et Sang s'y révèle comme l'un des grands maîtres du fantastique contemporain.

Éditeur(s) : Le Lombard 1973-1975 et Humanoides associés 1979
Auteurs : Paul Gillon

Jérémie est un jeune garçon, blond, mousse au service du roi. Le destin a fait de lui un naufragé. Rejeté par le ressac sur une grève de sable, il trouve refuge sous la barque, esquif de fortune, qui l'a menée jusqu'à cette plage inconnue. Et l'aventure commence, sous la plume talentueuse de Gillon. Fait prisonnier par une tribu aux airs d'aztèques, il est jeté dans un cachot, profond et humide, rencontre Luther Lescoeur, vieillard, quartier-maître de la frégate "Héloïse" et dernier survivant du naufrage de celle-ci, s'échappe et apprend à survivre sur cette île peuplée d'animaux hostiles. Recueilli par une vétuste galiote de forbans, il rencontre Dona Aurélia Sanchez Espinoza, la fille du gouverneur, enlevée dans l'espoir d'une rançon...
Dans les deux tomes suivants, au cours de long jours, les brises et les courants capricieux entraînent Jérémie et Aurélia à bord de leur fragile embarcation. Une aube nouvelle irise l'océan. La rancoeur suscitée par l'inconfort de la situation affirme encore la morgue de Dona Aurélia qui se confine dans un silence obstiné. Mais les provisions se font rares, il va leur falloir trouver une solution... Par la suite, rescapés d'un navire négrier, Jérémie, Aurélia et Adhémar de Loconville aborderont San Domingo.

À la suite d'un chagrin d'amour, Aldo se fait affecter par le gouvernement de la principauté d'Orsenna dans une forteresse sur le front des Syrtes.
Il est là pour observer l'ennemi de toujours, replié sur le rivage d'en face, le Farghestan.
Aldo rêve de franchir la frontière, y parvient, aidé par une patricienne, Vanessa Aldobrandi dont la famille est liée au pays ennemi.
Cette aide inattendue provoquera les hostilités...

Pour Le Rivage des Syrtes, Julien Gracq obtint en 1951 le prix Goncourt, qu'il refusa.