Éditeur(s) : Delcourt 2009
Auteur : Jean Dytar
À la cour du sultan Malik Shah, le poète astronome et mathématicien Omar Khayyam est tantôt acclamé pour son éloquente érudition, tantôt menacé pour sa philosophie jugée impie. Ce libre penseur qui aime évoquer avec une aimable ironie son scepticisme devant les croyances religieuses à la survie et à l'immortalité, est dérouté par une confrontation marquante et brillante avec Hassan ibn Sabbah.
Sunnite ou Chiite ? Depuis la mort de Mahomet, l'Islam est divisé sur un point qui apparaît, encore aujourd'hui, comme relevant d'une question de succession. Au XIe siècle, l'Iran est en grande majorité chiite. Pourtant, les Seldjoukides, un peuple venu de Turquie, est parvenu à imposer le Sunnisme, attisant ainsi les tensions entre les deux confessions. C'est sous le règne du sultan Malik Shah que le pays atteint son apogée culturelle et scientifique sous la houlette du grand vizir Nizam al-Mulk et d'Omar Khayyâm, un érudit qui mit au point notamment le calendrier persan, encore utilisé de nos jours. Néanmoins, cet apparent équilibre est fragile. Les luttes intestines font rage et les ismaéliens, menés par Hassan ibn Sabbah, fondateur de la secte des Assassins, entrent en résistance.
C'est dans ce climat tourmenté que débute l'histoire du Sourire des marionnettes. Un meurtre, tout d'abord, celui du grand vizir, exécuté par un fanatique qui gardera, même sur sa tête tranchée, le sourire aux lèvres...