» Article de Mars 2016 Année » page 108

Russel Banks - Sous le règne de Bone


Le succès considérable que ce roman (sous le titre The Rule of the Bone) connaît aux Etats-Unis tient sans doute à l'art, si particulier chez Russell Banks, qui consiste à se mettre à fond dans la peau, la mentalité et le langage d'un personnage à la fois emblématique et révélateur de la société où il évolue. En tout cas, le récit prolixe du jeune Bone - l'un de ces mall rats (rats des galeries marchandes) que les Américains ont vu surgir dans leurs cités tentaculaires -, narrateur et personnage central du livre, renoue avec la tradition des petits héros de basfonds. On n'a pas manqué d'ailleurs, aux Etats-Unis, de voir en Bone le successeur, un siècle plus tard, de Huckleberry Finn, l'inoubliable personnage de Mark Twain. Et il est vrai que, de son quatorzième à son quinzième anniversaire, tout au long du parcours qui l'amène à se connaître, à former son jugement, à trouver son équilibre, et même quand il revend de la drogue ou saccage des lieux qui l'ont accueilli, cet impayable Bone manifeste un fond de bon sens, donc une espérance. Et ainsi, ce petit Lucifer, porteur de lumière dans ses égarements, prend-il une valeur universelle et se montre-t-il si attachant, dans un contexte social qui ne contredit pas le pessimisme habituel de Russell Banks, ce qui fait de ce roman une féerie.



Jon Kalman Stefansson - Entre ciel et terre



"Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires."

Parfois, à cause des mots, on meurt de froid. Comme Bardur, pêcheur à la morue islandais, il y a un siècle. Trop occupé à retenir des vers du Paradis perdu de Milton, il oublie sa vareuse en partant en mer. De retour sur la terre ferme, son meilleur ami entame un périlleux voyage pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, le livre funeste. Pour savoir aussi s'il veut continuer à vivre. Entre ciel et terre, d'une force terrifiante, nous offre une de ces lectures trop rares dont on ne sort pas indemne. Une révélation.



John-Erich Nielsen - Crime à l'heure du Tay


Le 28 décembre 1879, peu après dix-sept heures, le pont qui enjambait le Firth of Tay s'effondra, précipitant dans les flots de l'estuaire les soixante-quinze passagers du train reliant Edimbourg à Dundee. Il n'y eut aucun survivant. Vingt-neuf victimes ne furent jamais retrouvées... A priori, rien à voir avec l'assassinat de Sue Cunningham, huit ans, et la disparition de son camarade David Sharp... Si ce n'est l'étrange similitude des lieux : le corps de la petite vient d'être découvert au pied du Tay Rail Bridge, à l'endroit même de la pire catastrophe ferroviaire du XIXe siècle. Mais ce n'est pas tout... En Ecosse, les fantômes, c'est comme le monstre du loch Ness : tout le monde en parle, mais chacun sait que ça n'existe pas. Toutefois, depuis trois semaines - c'est stupide, j'en conviens - mais j'ai fini par trouver cette idée beaucoup moins amusante...



John-Erich Nielsen - Caviar et nuits blanche


Quand la mort surgit dans les eaux glacées du Pacifique, la croisière de rêve se transforme en un terrible cauchemar ! Le prospectus de l'agence était alléchant : Embarquez pour une croisière de rêve au large de la Terre de Feu. Naviguez une semaine dans le sillage des baleines bleues. Partez à la découverte d'icebergs aux proportions gigantesques. Du caviar pour les yeux... Comment résister ? Mais voilà... Depuis notre départ, la réalité s'avère bien différente. Avec l'été austral, le soleil ne se couche jamais. Je n'ai pas fermé l'oeil depuis trois jours. Hier, j'ai bien failli mourir gelé dans une tempête. "Un accident", m'a expliqué le capitaine. Enfin, ce matin, un passager allemand est décédé dans sa cabine. Décidément, le caviar promis me reste sur l'estomac. Une malédiction semble s'acharner sur le navire. A moins qu'il ne s'agisse de tout autre chose...



J.M. Machado de Assis (2015) - Ce que les hommes appellent amour - Mémorial de Aires


Ce journal intime du diplomate brésilien Aires, revenu à Rio après trente années en Europe, est fait de petites touches ironiques sur le vieillissement, l'amour, l'ambiguïté des sentiments et l'abolition de l'esclavage.


1 ... 104 105 106 107 108 109 110 111 112 ... 543
Retour     Suivant

Inscription

Groupe D'utilisateurs


Bienvenue

Votre Identifiant:

Votre Mot De Pass:


Inscription
mot de pass oublie?

Zone Calendrier

Zone Publicité

Zone Compteur

Flag Counter

A lire

Zone-ebook n'héberge aucun fichier. La loi française vous autorise à télécharger un fichier seulement si vous en possedez l'original. Ni zone-ebook.com, ni nos hébergeurs, ni personne ne pourront êtres tenu responsables d'une mauvaise utilisation de ce site.

Aimez Vous Ce Site ?

       

Archives

Novembre 2024 (3404)
Octobre 2024 (4610)
Septembre 2024 (3617)
Aout 2024 (1395)
Juillet 2024 (2174)
Juin 2024 (3739)

Publicité