» Article de Mars 2016 Année » page 317

Mangez-Le Si Vous Voulez - Jean Teule


Nul n'est à l'abri de l'abominable. Nous sommes tous capables du pire ! Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune périgourdin, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. C'est un jeune homme plaisant, aimable et intelligent. Il compte acheter une génisse pour une voisine indigente et trouver un couvreur pour réparer le toit de la grange d'un voisin sans ressources. Il veut également profiter de l'occasion pour promouvoir son projet d'assainissement des marais de la région.

Il arrive à quatorze heures à l'entrée de la foire. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé. Comment une telle horreur est-elle possible ? Comment une population paisible (certes angoissée par la guerre contre l'Allemagne et sous la menace d'une sécheresse exceptionnelle) peut-elle être saisie en quelques minutes par une telle frénésie barbare ? Au prétexte d'une phrase mal comprise et d'une accusation d'espionnage totalement infondée, six cents personnes tout à fait ordinaires vont pendant deux heures se livrer aux pires atrocités. Rares sont celles qui tenteront de s'interposer. Le curé et quelques amis du jeune homme s'efforceront d'arracher la malheureuse victime des mains de ces furieux et seule Anna, une jeune fille amoureuse, risquera sa vie pour le sauver.

Incapable de condamner six cents personnes d'un coup, la justice ne poursuivra qu'une vingtaine de meneurs. Quatre seront condamnés à mort, les autres seront envoyés aux travaux forcés. Au lendemain de ce crime abominable, les participants hébétés n'auront qu'une seule réponse : " Je ne sais pas ce qui m'a pris. "

Avec une précision redoutable, Jean Teulé a reconstitué chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l'une des anecdotes les plus honteuses de l'Histoire du XIXe siècle en France.



Fleur de Tonnerre - Jean Teulé

Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente.
Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?

C était au temps où l esprit des Lumières et le catéchisme n avaient pas soumis l imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l Ankou, l ouvrier de la mort, était le plus craint, et c est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l enfant minuscule se persuada qu elle était l incarnation de l Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.



Je, François Villon - Jean Teulé


Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc.
On a pendu son père et supplicié sa mère.
Il a étudié à l'université de Paris.
Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge.
Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois.
Aucun sentiment humain ne lui était étranger.
Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre.
Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps.
Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté.

Après Rimbaud et Verlaine, Jean Teulé ne pouvait mieux clore son voyage en Poésie qu'en endossant avec orgueil et humilité les haillons magnifiques de François Villon.



O Verlaine - Jean Teule


La vie de Verlaine fut extravagante, mais ses derniers mois touchèrent au surréalisme. Il n'avait que cinquante et un ans, perclus de maux : syphilis, altération sanguine, diabète, souffle au coeur, cirrhose du foie, erysypèle infectieux, hydarthrose, pneumonie (il fallut ajouter une seconde pancarte au pied de son lit d'hôpital pour en dresser la liste complète). Et c'est au moment où il ne lui restait qu'une poignée d'admirateurs inconditionnels (dont le préfet Lépine qui interdit aux policiers du Quartier latin d'arrêter Verlaine quelles que soient ses frasques), au moment de la pire déchéance matérielle et morale, au moment où les gloires de l'époque l'accablaient de leur mépris, qu'une vague de sympathie naquit chez les étudiants qui en firent leur idole. Ils aimaient sa liberté de ton, la force de ses anathèmes, le désordre de sa vie, le génie de sa poésie. Ils se battaient pour l'écouter dans les cabarets, étripaient les mauvais esprits qui ne partageaient pas leur passion, encombraient sa chambre d'hôpital pour l'écouter déclamer et lui assurèrent à sa mort des funérailles grandioses. Ce jour-là, le Destin poussa la générosité jusqu'à faire tomber le bras de la Poésie après que le corbillard fut passé sous la statue de Carpeaux qui orne la façade de l'Opéra...Fol amoureux de cet homme magnifique et terrifiant, Jean Teulé raconte ces derniers mois extravagants à travers les yeux d'un personnage réel, le jeune Henri-Albert Cornuty, cet adolescent de Béziers qui décida de monter à Paris à pied dans le seul but de rencontrer Verlaine.



Les lois de la gravité - Jean Teulé

Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son commissariat.
Il sera alors libre d'oublier pendant deux jours les turpitudes et les angoisses qu'inflige à ceux qui l'exercent le dur métier de policier.
À cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande à être arrêtée pour avoir assassiné son mari.
"Comment l'a-t-elle occis?"
En le poussant pas la fenêtre de leur appartement du 11e étage.
"Quand?"
Il y a dix ans.
Pendant quelques heures, la meurtrière et le policier vont s'affronter avec une violence rare.
Elle veut qu'on l'arrête. Il s'y refuse absolument.


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