Stefany reprend le train pour rentrer chez elle à Oxford. Son plus beau rêve est sur le point de se réaliser. Elle vient de partager un dîner merveilleusement romantique avec celui qu'elle aime en secret depuis des mois et qu'elle pensait inaccessible. Toute la soirée, elle s'est perdue dans le bleu marine des yeux de cet homme qui se révèle encore plus gentleman qu'elle se l'était imaginée. La tête de Stefany repose contre la vitre du train, elle se laisse bercer par le rythme hypnotique des roues sur les rails. Il est beau, il est drôle, il est très épris d'elle. Stefany ferme les yeux et se repasse en boucle leurs premiers mots doux et surtout ce timide baiser si prometteur. Ils ont tout en commun, c'est une vie à deux telle qu'elle l'a toujours désirée qui se profile à l'horizon. Stefany savoure ce qui est juste le plus beau jour de sa vie. Et puis elle rouvre les yeux et c'est un autre regard qu'elle croise dans le compartiment de ce train, un regard mystérieux et fascinant à la fois. Toutes ses certitudes vacillent en une seule seconde ravageuse. Elle a déjà perdu tous ses repères quand le train entre en gare. Stefany restera-t-elle dans le confort de ses rêves de petite fille ou bien se laissera-t-elle entraînée vers une destinée inconnue ? Elle ne le sait pas elle-même. Sa seule et dernière certitude est qu'on ne peut pas aimer deux hommes d'un même amour fou. Et pourtant...

Si vous aimez l'écriture légère, drôle et terriblement sentimentale des grandes comédies romantiques à l'anglaise, vous adorerez "Ressaisis-toi!" de Kimberly Cooper ! Traduit en français pour la première fois, "Ressaisis-toi" est l'un des récents grands succès de la littérature sentimentale en Grande-Bretagne. Unanimement salué par les lecteurs et la critique, ce roman est une véritable plongée dans le coeur d'une jeune femme amoureuse, heureuse, et déchirée à la fois. Son style moderne et léger, tendre et incisif, a beaucoup contribué à le classer en tête des ventes, un temps, en Angleterre et en Australie.

Juan et Dagoberto sont face à face dans le même compartiment, seuls dans un train qui semble traverser le pays de nulle part. Dialogue cruel, mise en échec des conventions de la conversations poussée dans ses retranchements ultimes. Tomeo propose une nouvelle variation sur le thème de l'incommunicabilité, de la solitude, de l'amour, de la monstruosité. La musicalité de ce roman laisse transparaître la nature masochiste des rapports humains.

Avant de se consacrer tout entier à l'écriture, Javier Tomeo a fit des études de droit et de criminologie. Les Histoires naturelles sont là pour en témoigner, il a un goût prononcé pour l'entomologie qu'il semble pratiquer avec bonheur sur ses congénères humains.

L'«Homme du peuple» est un ouvrier de Saverne, Jean-Pierre Clavel, orphelin élevé par une brave marchande des quatre saisons, la mère Balais, pauvre mais généreuse, qui a fait de lui un bon artisan et l'a envoyé à Paris pour se perfectionner dans son état de menuisier. À Paris, Jean-Pierre se loge dans le quartier des Écoles, où il retrouve Emmanuel, un de ses anciens camarades, étudiant en droit, qui lui fait découvrir la capitale. Il est embauché dans l'atelier de menuiserie Braconneau dont le principal ouvrier, le père Perrignon, lui fait petit à petit partager ses idées révolutionnaires. Notre héros assiste aux débuts de la Révolution de 1848 et finit par y prendre une petite part en combattant sur une barricade. Mais, plus qu'un acteur, il est pour nous un témoin de première main, relatant les seuls événements qu'il a pu voir.

C'est cette description, sur le vif, au «ras des pâquerettes», que ce soit de la vie à Saverne, de la découverte des vieux quartiers de Paris, où d'un petit bout de la «grande histoire» en train de se faire, qui fait, comme toujours chez Erckmann-Chatrian, tout le charme de ce récit.

On a surnommé Arthur Masson le « Pagnol wallon ». La faconde et la gouaille des personnages créés par Arthur Masson n'ont rien à envier à ceux qui animent les intriguent du grand écrivain provençal. Leurs aventures souvent pittoresques sentent bon le terroir avec ses expressions savoureuses aux accents traînants , avec cette vie où le temps s'écoule au fil des saisons, à l'époque où le chant du coq rythmait encore le travail de nos villages.

Champagne pétillant, cocktail piquant, péket ardennais... Ces comparaisons bachiques reviennent fréquemment sous la plume des critiques à propos de ce roman.

Le curé Balleau, une sorte de « Homais du sacerdoce » ainsi que le qualifie lui-même Arthur Masson, y figure comme antidote de son attachant confrère Delange. Cette confrontation entre le sot et le saint, la prétention et l'humilité, est le ressort de ce truculent roman héroico-comique.

Publié au départ en deux tomes (Barrettes et Casquettes et Les folles casquettes), ce double roman est réuni ici en un seul volume.