» Article de Avril 2017 Année » page 320

L'écrit au cinéma. Michel Chion


Qu'il soit présent dans un film sous la forme de son générique, des sous-titres pour les films muets ou les versions originales, mais aussi de lettres écrites ou lues, d'écrans d'ordinateurs, d'inscriptions magiques, d'enseignes lumineuses ou de pancartes dans la rue proclamant un interdit que les personnages ignorent ou transgressent, l'écrit au cinéma n'a pas seulement un rôle utilitaire ou anecdotique.
Il crie muettement son importance et dialogue symboliquement avec les voix du film, avec le récit, avec l'espace cinématographique. Il nous rappelle aussi que "graphe" dans "cinématographe" veut dire "écrit", et que le cinéma se situe par rapport au livre en situation d'héritage voire de rivalité. Déroulant au fil de nombreux exemples un parcours poétique en forme de frise, l'auteur envisage la question depuis les origines du "septième art" jusqu'à ses formes les plus récentes, où l'écrit en deux dimensions doit redéfinir sa place dans les trois dimensions du relief.
Un écrit jamais totalement assimilable par le cinéma, et qu'on appellera pour cette raison "l'excrit".


Michel Chion, compositeur de musique concrète, réalisateur, enseignant à l'Esec, chercheur à l'IKKM (Weimar) et maître de conférences émérite à Paris 3. Il a publié une trentaine d'études et d'essais, dont plusieurs sont consacrés à son travail scientifique et historique sur le cinéma, la musique, et le son, qui reste le centre de ses recherches.



Les genres du cinéma 2e Edition. Raphaëlle Moine


Le genre, notion centrale dans la production cinématographique, suscite de nombreuses interrogations. Comment le définir et le reconnaître ? Quelles fonctions remplit-il dans les processus de production et de réception des films ? Comment s'inscrit-il dans l'histoire du cinéma ? Pour y répondre, ce livre propose une réflexion conjointe sur la notion elle-même, sur les principaux genres et sur les « gestes génériques » qui consistent à nommer, reconnaître ou exploiter des genres cinématographiques. Cette synthèse des théories et des analyses portant sur les usages de la notion de genre au cinéma, est illustrée de nombreux exemples empruntés aussi bien à la filmographie hollywoodienne classique (western, comédie musicale, mélodrame, film noir, etc.) qu'au cinéma de genre contemporain, aux cinémas européens ou asiatiques. Intégrant les dernières recherches dans le domaine, cette nouvelle édition s'adresse aussi bien aux chercheurs qu'aux étudiants en cinéma, qui se doivent de maîtriser cette notion. Raphaëlle MOINE est professeure d'études cinématographiques à l'Université de Paris 10 Nanterre.
Elle a récemment publié Remakes : les films français à Hollywood ( CNRS Éditions, 2007 ).

Raphaëlle Moine : Professeure d'études cinématographiques à l'Université de Paris 10 Nanterre.



Jack London - Construire un feu


En hiver, par une journée sans nuage, un homme marche dans la neige, seulement accompagné d'un chien ; ce soir, il retrouvera ses compagnons qui empruntent un autre itinéraire. C'est son premier hiver au Klondike et aujourd'hui il est surpris par l'intensité du froid. Il sait que la rivière est complètement gelée même si elle peut cacher des pièges mortels. Lorsqu'il s'arrête pour déjeuner, le froid l'oblige à construire un feu. Quand il reprend sa route, le chien semble hésiter à abandonner la chaleur du foyer créé par l'homme. Soudain la glace casse sous ses pas. Seuls ses pieds sont mouillés, mais l'homme sait qu'il doit immédiatement agir pour les sauver du froid. Méthodiquement, il construit un second feu et commence à se réchauffer, fier de s'être sauvé tout seul. Malheureusement, par inexpérience, il s'est installé sous un arbre couvert de neige qui dégringole soudain et éteint son feu. À cet instant, l'homme comprend le conseil des anciens : « Au delà de cinquante degrés sous zéro, on ne doit point voyager seul. ». Désespérément, l'homme essaie de reconstruire un feu mais ses doigts, ses mains, ses pieds sont déjà gelés. Terrorisé, l'homme pense sacrifier son chien puis se met à courir vers le campement de ses compagnons. Quand il comprend que sa mort est inéluctable, il s'assoit pour l'attendre avec dignité. Le chien reste à ses côtés sans comprendre que l'homme ne construira plus de feu ; quand il sent la mort, il fait demi-tour pour trouver un nouveau maître capable d'allumer un feu.



Jack London - Le cabaret de la Dernière Chance


"L'ivrogne ordinaire roule facilement dans le ruisseau, mais quelle terrible épreuve, pour l'autre, de se tenir droit, bien assuré sur ses deux jambes, et de conclure que dans l'univers entier il n'existe pour lui qu'une seule liberté : celle de devancer le jour de sa mort. " C'est son portrait, son destin que Jack London trace ainsi dans les confessions alcooliques traduites par Louis Postif sous un titre mac-orlanien : Le cabaret de la dernière chance. Ce récit des étapes d'une déchéance qui conduisit l'auteur au suicide a largement contribué à l'introduction de la prohibition aux Etats-Unis en 1919.




Art et politique : La représentation en jeu. Collectif


Si les années 1980 ont correspondu à un reflux du politique et, du même coup, à une mise en veilleuse des débats sur l'engagement de l'art qui avaient agité le XXe siècle, il n'en reste pas moins qu'on a peut-être été trop prompt à en proclamer la caducité. La réflexion théorique sur les rapports entre l'art et le politique, qui avait pu sembler tarie, se renouvelle depuis une décennie en tentant de dépasser l'aporie des conceptions fondées sur la notion de représentation aussi bien que celles qui reposent sur l'homologie entre transgression formelle et révolution politique.
Le présent ouvrage entend cerner ce point de tangence de l'art et du politique. Réunissant des collaborateurs appartenant à plusieurs disciplines, il présente une série d'aperçus sur la manière dont le théâtre, le cinéma, la littérature ainsi que les arts visuels et performatifs négocient, à la fin du XXe siècle, leur insertion dans le champ politique. Provenant d'horizons divers, mais avec un centre de gravité québécois, les auteurs sont historiens, critiques ou politologues; leurs études brossent un état des lieux de la création contemporaine.
Si le primat de la représentation dans la lecture politique de l'art y paraît ébranlé, on constate que la représentation elle-même n'a peut-être pas perdu toute pertinence, dans la mesure où elle n'a pas cessé d'être mise en jeu.


Lucille Beaudry est professeure au Département de science politique de l'Université du Québec à Montréal. Carolina Ferrer est professeure au Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal. Jean-Christian Pleau est professeur au Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal.


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