Quand l'Espagne est annexée au plus grand empire que l'Europe ait jamais connu, Iossif et Eva Holman se voient attribuer une propriété en Estrémadure. Sur cette terre âpre vivent des hommes et des femmes qu'ils considèrent à peine mieux que des bêtes. Jusqu'au jour où un vagabond hagard, à moitié fou, s'installe dans leur jardin. Contre toute attente, Eva le cache et le nourrit. Elle écoute ses divagations sur le massacre de sa famille, sur ses années d'esclavage dans un camp de travail. Au fil du temps, les cauchemars de cet homme se mêlent à ses propres souvenirs, aux révoltes qu'elle a toujours tues, aux colères qui la hantent. Peu à peu, leurs deux voix se confondent, élevant un terrible lamento en mémoire des victimes d'une idéologie de mort et de destruction.

Trente-six textes en grande partie inédits, pour dire la cruauté du XXe siècle, sa "culture de l'arrogance" face à la nature, et la cruauté de l'homme envers les "petites personnes" que sont les animaux.

Judas le mauvais apôtre, le traître, l'instrument de Satan n'est mentionné que vingt-deux fois dans les quatre Evangiles, soit mille deux cents mots qui parfois se contredisent. Et pourtant... son baiser par lequel il désigna le Christ aux gardes compte parmi les épisodes les plus célèbres de la Bible. A la recherche des traces que Matthieu, Marc, Luc et Jean ont laissées de lui, Peter Stanford tente d'abord d'entrevoir l'homme.
Quel lien entretenait-il avec Jésus ? Comment ce dernier, qui savait que Judas Iscariote le trahirait, a-t-il pu le laisser pénétrer dans sa garde d'apôtres rapprochée ? Judas est complexe, mystérieux et c'est ce qui l'a rendu si fascinant. Or l'Occident n'a presque retenu de lui que les "trente deniers", preuve de la cupidité et de la fourberie des Juifs. Depuis le Moyen Age jusqu'à l'antisémitisme politique, en passant par les tableaux du Caravage et de Michel Ange, le chiffre 13 et la bière homonyme, Peter Stanford nous montre comment Judas, s'il est le personnage le plus haï de l'Histoire, est également le plus utile, cristallisant depuis les tout débuts de notre ère la perception occidentale du "mal".

Peut-on toujours commencer par une liste?

Grey Andrews le pense. Après dix ans de travail, d'épargne et d'investissement, Grey a finalement atteint un niveau de richesse qui lui permet de faire ce qu'il veut avec sa vie. Il a besoin d'une femme avec qui la partager, mais pas n'importe laquelle femme, la femme parfaite, celle qui possède les trois qualités essentielles de sa liste de mariage. Après trois ans de recherche, il n'est pas plus proche de la trouver qu'il ne l'était quand il a commencé.

Carrie Tucker, un potentiel écrivain mystérieuse et divorcée se bat à réussir dans le monde de la publicité, a détourné son attention des hommes vers sa carrière après avoir rencontré trop de cafardeurs et de losers. Elle a finalement réalisé son rêve, une occasion unique de devenir la première directrice artistique féminine dans une agence publicitaire de marque située à New York. Alors, que faire si cela implique de travailler les nuits et les weekends? De toute façon, ce n'est pas comme si elle avait une vie sociale.

Tahar n'en croit pas sa chance. Alors que son clan d'adoption attaquait le chantier d'une pyramide, il a pu capturer une belle Egyptienne, déguisée en ouvrier. Avec le prix qu'il en retirera, il pourra enfin s'acheter un bateau et rentrer sur les terres de son enfance, loin de la chaleur de l'Orient. Encore faudrait-il pour cela pouvoir maîtriser cette diablesse, dont les yeux frondeurs expriment une soif de liberté qu'il connaît mieux que personne. Mais surtout, s'il veut la vendre à un riche mari, il doit dominer cet instinct possessif et irrésistible qui l'a envahi, et menace dangereusement ses projets.