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Depuis l’ouverture au début des années 1990 des archives de l’ex-URSS, une immense source d’informations minutieuses, due notamment aux quelque 100.000 fonctionnaires de l’administration du goulag, a été offerte aux historiens pour comprendre le système concentrationnaire soviétique.
Cette révolution documentaire a permis de dévoiler un univers complexe, à plusieurs cercles, par lequel, le temps d’une génération (1930-1950), vingt millions d’individus sont passés (un homme adulte sur cinq).
Nicolas Werth propose ici la première synthèse d’une décennie de recherches qui met en lumière de manière très complète l’évolution du goulag et des différents types de camps de 1918 à la fin de l’ère stalinienne, la sociologie d’une population disparate et changeante, la vie quotidienne dans les camps, l’économie du goulag, ainsi que la porosité des frontières entre univers concentrationnaire et société civile et la ‘ brutalisation ‘ généralisée des rapports sociaux qui en a résulté.

Contenu :
1 Un Système Concentrationnaire Au Pays Du Socialisme ?
2 Les Années 20 : De L'Ennemi Extérieur A L'Ennemi Intérieur
3 Mise En Place Et Expansion Du Goulag
4 Le Quotidien De L'Univers Concentrationnaire
5 Le Goulag Pendant La Guerre
6 Apogée Et Crise Du Goulag
7 Le Démantèlement Du Goulag

Mai 68 est elle une simple récréation, « beaucoup de bruit pour rien », ou est elle au contraire une date clé de notre histoire, au même titre que 1789 ?
En 1968, 10 ans après son arrivée au pouvoir, le général De Gaulle peut légitimement se féliciter d’avoir restauré l’Etat, si malmené à la fin de la quatrième république ; d’avoir rendu à la France une politique étrangère indépendante délestée du poids des guerres coloniales ; d’avoir construit sa force de dissuasion nucléaire ; d’avoir élevé le pouvoir d’achat des ménages et multiplié les objets de consommation, etc. Pourtant des problèmes subsistent. Le chômage s’élève, la démographie fléchit, les étudiants de Nanterre s’agitent, et finalement comme l’écrira en Mars 1968 Pierre Viansson-Ponté, journaliste au Monde, « La France s’ennuie ».
Dans cet enregistrement ponctué d’archives sonores de l’époque, Michel Winock raconte et analyse l’enchainement des évènements qui transforme l’agitation étudiante en crise sociale qui paralyse le pays, et finalement, en crise politique. Il en saisit l’inspiration et présente les aspects économiques, politiques, sociaux et culturels des « évènements de Mai ». Il situe dans la durée cette « étape éruptive de la nouvelle révolution individualiste qui a marqué la fin du XXème siècle ».