L'histoire de la sour de Louis-Philippe, dont elle fut toute sa vie la conseillère privilégiée sur de nombreux plans. Fille de Philippe Egalité et de Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, la princesse Adélaïde d'Orléans apparaît aujourd'hui comme l'un des grands esprits politiques de son temps. Née en 1777 dans les ors du Palais-Royal, élevée dans les idées nouvelles par Mme de Genlis, elle voit à douze ans sa destinée bouleversée par la Révolution.
Jetée sur les routes de l'exil pendant un quart de siècle, elle doit affronter l'opprobre des émigrés, qui ne lui pardonnent pas d'être la fille du régicide, et fuir constamment, de couvent en couvent, devant l'avancée des armées françaises. Confrontée à une mère " éternelle pleureuse ", qui voulait régenter sa vie, elle sut s'en dégager et trouver l'âme sour en son frère Louis-Philippe. Réunis en 1808, le duc d'Orléans et sa sour ne se quitteront plus et formeront avec Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, duchesse d'Orléans, un trio inséparable.
Le rôle de la princesse dans l'acceptation du trône en 1830 par Louis-Philippe sera primordial. Son journal intime et son étroite correspondance avec son frère révèlent une tête politique et une conseillère privilégiée, mais aussi une femme que sa piété et sa force de caractère ont aidée à dominer sa grande sensibilité. Fondé sur des archives inédites, ce livre met en scène l'existence à certains égards tragique de celle que Talleyrand qualifiait d'" être supérieur ".