Lu par : Cyril Deguillen
« Il y avait chez Conan Doyle une double personnalité provoquant un conflit entre la logique et l'imagination. Il s'est donc manifesté d'abord par l'aspect rigoureux des aventures de Sherlock Holmes qui ont intéressé des centaines de millions de lecteurs à une branche de la logique formelle qu'il appelle à tort la déduction et qui est en réalité l'induction. Mais il y avait chez lui un autre aspect, qui l'a conduit à la fin de sa vie à s'intéresser au spiritisme, et, dès le commencement, à écrire des contes fantastiques ou de science-fiction. Il est à regretter qu'il n'ait pas consacré plus de temps à la science-fiction. Il avait des idées plus originales que Wells et il écrivait mieux que Jules Verne. Il aurait pu devenir le plus grand de tous les écrivains de science-fiction. Au lieu de cela, il consacra tous ses efforts à prouver l'immortalité de l'âme. Ne le jugeons pas, nous n'en avons pas le droit. Comme le dit un de ses biographes, John Dickson Carr : « Que personne n'ose écrire son épitaphe : il n'est pas mort. » Conan Doyle a très simplement défini ses buts :
« J'aurai atteint mon but en somme
Si j'amuse en philosophant
L'enfant qui n'est qu'un petit homme,
L'homme qui n'est qu'un grand enfant. »
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