André Comte-Sponville, François Jullien, "Le Bonheur - Visions occidentales et chinoise"
André Comte-Sponville et François Jullien, sous la médiation de Françoise Dastur, confrontent la vision occidentale du bonheur avec celle de la pensée chinoise : d'une part, une culture chrétienne marquée par le dolorisme et la culpabilité et d'autre part une philosophie chinoise qui se dispense de l'idée du bonheur, au profit d'une autre préoccupation, celle de nourrir sa vie.
Entre la vision occidentale du bonheur comme but de la vie humaine et celle de la pensée chinoise d'un "vivre à propos", il est intéressant de se demander si c'est bien la quête du bonheur qui doit véritablement gouverner la vie des êtres humains.
Cette rencontre, organisée par François Lapérou, pour Arte-Filosofia, nous fait découvrir que l'aspiration au bonheur, prétendument universelle, est en réalité un produit de l'histoire et de la culture. - Claude Colombini-Frémeaux
Comment accéder au bonheur ? Avec une bonne dose de sagesse et un maximum de lucidité, répond André Comte-Sponville. Son éthique humaniste et matérialiste nous enjoint à vivre le présent, à désirer et à apprécier ce qui est en notre pouvoir. Il privilégie le « bonheur en acte » à la vaine espérance. « Il y a plaisir, il y a joie quand on désire ce qu’on a, ce qu’on fait. C’est ce que j’appelle le bonheur désespéré car c’est un bonheur qui n’espère rien ». - Philosophie Magazine